Burkina Faso
Les refondateurs tirent sur tout ce qui bouge !!!
Le moins que l’on puisse dire est que ce jeudi 5 mai 2011 à l’Espace Or sis côté sud de l’Université de Ouagadougou, c’étaient des retrouvailles de vieux loups de la politique. Peut-on en conclure autrement quand on a, face à soi, Me Hermann Yaméogo, Soumane Touré, Théodule Da, Alain Zoubga et, dans une moindre mesure, Ram Ouédraogo qui était d’ailleurs l’hôte des lieux ? A cette rencontre et face à la crise que vit notre pays, les animateurs du point de presse, qui disent avoir été des visionnaires, ont tiré sur beaucoup de cibles.
L’entame de la rencontre a porté sur l’audience que le nouveau Premier ministre a accordée à Me Hermann Yaméogo. « Je ne lui ai pas dit autre chose que ce que nous ne disions pas depuis trois ans, à savoir la nécessité de prendre des décisions très fortes. Nos positions sont bien connues depuis des années, c’est qu’on ne le met pas en exergue ». Entre autres batteries de solutions prônées devant le chef de gouvernement, le visiteur aurait proposé celle-ci : que la famille présidentielle se détache des affaires politiques et économiques. « Les populations se plaignent de cet état de fait et l’application de cette décision participerait de la décrispation », a estimé l’enfant terrible de Koudougou.
Avec la situation sociopolitique au Pays des hommes intègres, c’est le printemps des conciliabules. Chacun voulant bien sûr apporter sa pierre à l’édification nationale. Et ce n’est pas les membres du Mouvement des Refondateurs qui feront exception. Hier jeudi dans la salle de réunions de l’Espace Or, ses membres ont donné leur lecture de la crise qu’ils ont qualifiée de « politique », contrairement à beaucoup, y compris de nombreux organes de presse, qui aiment à conclure qu’elle est sociale.
Pour les plaignants, il y a comme une certaine naïveté de la part de certains journalistes. Et foi de Me Hermann Yaméogo et des autres signataires de la Refondation, ce n’est pas avec les récentes mesures prises qu’une solution pérenne sera trouvée. Du reste, ont-ils précisé, depuis trois ans, les refondateurs ont rendu publiques des propositions entrant dans ce sens, mais, ont-ils déploré, les autorités de la 4e République ont toujours fait la sourde oreille.
A les écouter, la solution passe cependant par là. « Curieusement, chacun se dit aujourd’hui refondateur. Si les réformes ont un père, il s’agit de nous. L’homme politique, ce n’est pas celui qui porte le costume et la cravate ou qui a une grosse villa. C’est celui qui sait anticiper », a dit en tapant du point sur la table Me Hermann Yaméogo qui, dans la même veine, a estimé que l’actualité nationale leur donne aujourd’hui raison.
L’autre « mise au point » que les orateurs du jour ont voulu faire a porté sur le statut de l’opposant au Burkina Faso. Selon eux, tous les opposants ne sont pas derrière le chef de file de l’opposition burkinabè, l’opposition est plurielle. A les entendre d’ailleurs, la création du statut de chef de file de l’opposition obéissait à une décision anticonstitutionnelle et à une volonté du pouvoir en place de domestiquer les acteurs politiques. « C’est une grave méprise de raisonner comme s’il n’y avait qu’une seule opposition au Burkina Faso ».
Et naturellement, le débat est reparti sur le récent meeting des partis se reconnaissant dans le chef de file de l’opposition. « Ils n’avaient avec eux ni la société civile, ni les syndicats, ni l’armée. Alors à quoi bon ? ». Les refondateurs n’ont pas eu assez de mots durs contre la première revendication des manifestants qu’est le départ du chef de l’Etat : « Nous n’allons jamais demander le départ du chef de l’Etat. Nous sommes des républicains.
Nous proposons un dialogue inclusif », a annoncé le chantre du Tekré, avant que Soumane Touré enfonce le clou : « Soit Me Sankara est un « idiot » politique, soit il est en complicité avec Roch (le président de l’Assemblée nationale) pour fomenter un coup d’Etat constitutionnel ». Les refondateurs semblent être certains d’une chose : si alternance il y aura, elle passera forcément par eux ; « on ne peut parler de l’avenir de ce pays sans nous », ont-ils claironné.
Issa K. Barry lobservateur
L’entame de la rencontre a porté sur l’audience que le nouveau Premier ministre a accordée à Me Hermann Yaméogo. « Je ne lui ai pas dit autre chose que ce que nous ne disions pas depuis trois ans, à savoir la nécessité de prendre des décisions très fortes. Nos positions sont bien connues depuis des années, c’est qu’on ne le met pas en exergue ». Entre autres batteries de solutions prônées devant le chef de gouvernement, le visiteur aurait proposé celle-ci : que la famille présidentielle se détache des affaires politiques et économiques. « Les populations se plaignent de cet état de fait et l’application de cette décision participerait de la décrispation », a estimé l’enfant terrible de Koudougou.
Avec la situation sociopolitique au Pays des hommes intègres, c’est le printemps des conciliabules. Chacun voulant bien sûr apporter sa pierre à l’édification nationale. Et ce n’est pas les membres du Mouvement des Refondateurs qui feront exception. Hier jeudi dans la salle de réunions de l’Espace Or, ses membres ont donné leur lecture de la crise qu’ils ont qualifiée de « politique », contrairement à beaucoup, y compris de nombreux organes de presse, qui aiment à conclure qu’elle est sociale.
Pour les plaignants, il y a comme une certaine naïveté de la part de certains journalistes. Et foi de Me Hermann Yaméogo et des autres signataires de la Refondation, ce n’est pas avec les récentes mesures prises qu’une solution pérenne sera trouvée. Du reste, ont-ils précisé, depuis trois ans, les refondateurs ont rendu publiques des propositions entrant dans ce sens, mais, ont-ils déploré, les autorités de la 4e République ont toujours fait la sourde oreille.
A les écouter, la solution passe cependant par là. « Curieusement, chacun se dit aujourd’hui refondateur. Si les réformes ont un père, il s’agit de nous. L’homme politique, ce n’est pas celui qui porte le costume et la cravate ou qui a une grosse villa. C’est celui qui sait anticiper », a dit en tapant du point sur la table Me Hermann Yaméogo qui, dans la même veine, a estimé que l’actualité nationale leur donne aujourd’hui raison.
L’autre « mise au point » que les orateurs du jour ont voulu faire a porté sur le statut de l’opposant au Burkina Faso. Selon eux, tous les opposants ne sont pas derrière le chef de file de l’opposition burkinabè, l’opposition est plurielle. A les entendre d’ailleurs, la création du statut de chef de file de l’opposition obéissait à une décision anticonstitutionnelle et à une volonté du pouvoir en place de domestiquer les acteurs politiques. « C’est une grave méprise de raisonner comme s’il n’y avait qu’une seule opposition au Burkina Faso ».
Et naturellement, le débat est reparti sur le récent meeting des partis se reconnaissant dans le chef de file de l’opposition. « Ils n’avaient avec eux ni la société civile, ni les syndicats, ni l’armée. Alors à quoi bon ? ». Les refondateurs n’ont pas eu assez de mots durs contre la première revendication des manifestants qu’est le départ du chef de l’Etat : « Nous n’allons jamais demander le départ du chef de l’Etat. Nous sommes des républicains.
Nous proposons un dialogue inclusif », a annoncé le chantre du Tekré, avant que Soumane Touré enfonce le clou : « Soit Me Sankara est un « idiot » politique, soit il est en complicité avec Roch (le président de l’Assemblée nationale) pour fomenter un coup d’Etat constitutionnel ». Les refondateurs semblent être certains d’une chose : si alternance il y aura, elle passera forcément par eux ; « on ne peut parler de l’avenir de ce pays sans nous », ont-ils claironné.
Issa K. Barry lobservateur