C’est de sexomnie, une variation sexuelle du somnambulisme, qu’il s’agit.
Récemment, un Britannique accusé du viol d’une adolescente de 16 ans était relaxé au pays de Galles. Beau-père de la jeune fille, il n’a pas contesté l’agression mais a fait valoir qu’il souffrait de ce trouble du sommeil.
Les faits se sont produits pendant la nuit. Selon le Telegraph, Stephen L. D, qui hébergeait l’adolescente, lui avait proposé qu’ils dorment ensemble. Elle était malade et « sa chambre était plus fraîche ». Elle raconte s’être ensuite réveillée alors que son beau père l’agressait.
Un diagnostic est possibleFace à une telle affaire, la première réaction est généralement de se dire « ok, gros mytho oué », puis de se demander combien de violeurs feront désormais appel à la sexomnie pour se sortir d’une accusation aussi grave. Bref, une sale impression que la justice se perd, en somme.
Pourtant si Stephen L.D. a été relaxé, c’est qu’il a été examiné par un expert qui a certifié sa pathologie. Isabelle Arnulf, neurologue, dirige l’unité de sommeil de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Elle explique :
« Etablir un diagnostic de sexomnie, c’est possible, mais pas toujours simple. En médecine, on parle plutôt d’un faisceau d’arguments ou de preuves. Il y a le récit de la personne et de son conjoint. »
Dans le cas de Stephen L.D., ses ex-compagnes ont effectivement témoigné pour dire qu’il s’était déjà comporté de la sorte avec elles.
Mais alors comment s’établit un tel diagnostic ? Isabelle Arnulf ne veut pas l’expliquer :
« On ne veut pas que ce soit utilisé comme un mode de défense pervers par des avocats véreux ou des agresseurs qui veulent échapper à une condamnation. »
« Une question juridique passionnante »Il n’y a pas non plus pléthore de sexomniaques partout autour de nous. Isabelle Arnulf n’en soigne que deux ou trois par an, contre le même nombre de nouveaux cas de somnambulisme mais chaque semaine. Tous comme les crimes perpétrés par des somnambules, cette pathologie originale interroge la justice. Il y a un préjudice, mais peut-on en juger son auteur responsable ? « C’est une question juridique passionnante », juge Yves de Gratie.
Depuis 2008, cet avocat belge défend un homme accusé du viol de sa fille de quatre ans et qui assure être sexomniaque. Après avoir été acquitté une première fois à Mons, il a été condamné à quatre ans de prison ferme en appel à la cour d’appel de Charleroi. Il y a un mois, la cour de cassation de Bruxelles a rejeté son pourvoi. Aujourd’hui, l’avocat et son client s’apprêtent à saisir la Cour européenne des droits de l’homme.
« Mon client a toujours dit qu’il ne mettait pas en doute la parole de sa fille. »
En avoir conscience ou pas …En France, il n’y a encore jamais eu (à notre connaissance) de décision sur un cas de sexomnie. Une affaire instruite à Nantes pourrait être la première de cette nature. L’avocat belge rappelle qu’une décision de relaxe serait tout aussi possible chez nous, car les deux systèmes juridiques sont relativement proches. ..Lire la suite sur SAN FINNA.
Récemment, un Britannique accusé du viol d’une adolescente de 16 ans était relaxé au pays de Galles. Beau-père de la jeune fille, il n’a pas contesté l’agression mais a fait valoir qu’il souffrait de ce trouble du sommeil.
Les faits se sont produits pendant la nuit. Selon le Telegraph, Stephen L. D, qui hébergeait l’adolescente, lui avait proposé qu’ils dorment ensemble. Elle était malade et « sa chambre était plus fraîche ». Elle raconte s’être ensuite réveillée alors que son beau père l’agressait.
Un diagnostic est possibleFace à une telle affaire, la première réaction est généralement de se dire « ok, gros mytho oué », puis de se demander combien de violeurs feront désormais appel à la sexomnie pour se sortir d’une accusation aussi grave. Bref, une sale impression que la justice se perd, en somme.
Pourtant si Stephen L.D. a été relaxé, c’est qu’il a été examiné par un expert qui a certifié sa pathologie. Isabelle Arnulf, neurologue, dirige l’unité de sommeil de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Elle explique :
« Etablir un diagnostic de sexomnie, c’est possible, mais pas toujours simple. En médecine, on parle plutôt d’un faisceau d’arguments ou de preuves. Il y a le récit de la personne et de son conjoint. »
Dans le cas de Stephen L.D., ses ex-compagnes ont effectivement témoigné pour dire qu’il s’était déjà comporté de la sorte avec elles.
Mais alors comment s’établit un tel diagnostic ? Isabelle Arnulf ne veut pas l’expliquer :
« On ne veut pas que ce soit utilisé comme un mode de défense pervers par des avocats véreux ou des agresseurs qui veulent échapper à une condamnation. »
« Une question juridique passionnante »Il n’y a pas non plus pléthore de sexomniaques partout autour de nous. Isabelle Arnulf n’en soigne que deux ou trois par an, contre le même nombre de nouveaux cas de somnambulisme mais chaque semaine. Tous comme les crimes perpétrés par des somnambules, cette pathologie originale interroge la justice. Il y a un préjudice, mais peut-on en juger son auteur responsable ? « C’est une question juridique passionnante », juge Yves de Gratie.
Depuis 2008, cet avocat belge défend un homme accusé du viol de sa fille de quatre ans et qui assure être sexomniaque. Après avoir été acquitté une première fois à Mons, il a été condamné à quatre ans de prison ferme en appel à la cour d’appel de Charleroi. Il y a un mois, la cour de cassation de Bruxelles a rejeté son pourvoi. Aujourd’hui, l’avocat et son client s’apprêtent à saisir la Cour européenne des droits de l’homme.
« Mon client a toujours dit qu’il ne mettait pas en doute la parole de sa fille. »
En avoir conscience ou pas …En France, il n’y a encore jamais eu (à notre connaissance) de décision sur un cas de sexomnie. Une affaire instruite à Nantes pourrait être la première de cette nature. L’avocat belge rappelle qu’une décision de relaxe serait tout aussi possible chez nous, car les deux systèmes juridiques sont relativement proches. ..Lire la suite sur SAN FINNA.