Le risque d'enlisement de l'OTAN inquiète la communauté internationale !!!
Alors que l'OTAN a décidé le 1er juin de prolonger son intervention en Libye jusqu'à fin septembre, le risque d'enlisement effraie de plus en plus les pays qui participent à l'opération militaire. Mardi, le commandant suprême allié pour la transformation de l'OTAN, le général français Stéphane Abrial, a estimé que la situation pourrait devenir "critique" si les opérations se prolongeaient.
Cette crainte a été écartée par la porte-parole de l'Alliance atlantique, Oana Lungescu, qui, en réponse, a assuré mardi que l'OTAN avait les "moyens nécessaires" pour mener à bien sa mission en Libye. "Il est clair que l'OTAN a les moyens pour maintenir la pression sur Kadhafi", a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse à Bruxelles, avant de reconnaître que l'opération "prend du temps". Une mise au point qui se veut rassurante, après que le secrétaire américain à la défense, Robert Gates a mis en garde vendredi les alliés occidentaux de l'OTAN sur leur manque d'investissements militaires et de volonté politique.
Les pays militairement impliqués dans l'opération s'interrogent sur une possible réorganisation stratégique. Mardi, le chef de la Royal Navy britannique, l'amiral Mark Stanhope, a averti que les priorités de la Grande-Bretagne en Libye devraient être repensées si l'opération lancée par l'OTAN durait plus de six mois. Les experts craignent que se répète l'exemple de la Norvège, qui a annoncé vendredi qu'elle mettrait fin à son engagement militaire en Libye à compter du 1er août.
Le chef d'état-major de la marine française, l'amiral Pierre-François Forissier, a pour sa part évoqué "un problème de ressources humaines". Si le porte-avions Charles-de-Gaulle "était engagé en Libye jusqu'à la fin 2011, il ne travaillerait plus du tout en opération en 2012", essentiellement pour des raisons de maintenance, a-t-il souligné. Pour la France, le coût des opérations est évalué à 1,2 million d'euros par jour, selon une source au ministère français de la défense.
Le président sud-africain, Jacob Zuma, a pour sa part estimé mardi que L'OTAN outrepasse les dispositions de la résolution 1973 des Nations unies et cherche à provoquer un changement de régime, dénonçant "des assassinats politiques et une occupation militaire étrangère".
Cette crainte a été écartée par la porte-parole de l'Alliance atlantique, Oana Lungescu, qui, en réponse, a assuré mardi que l'OTAN avait les "moyens nécessaires" pour mener à bien sa mission en Libye. "Il est clair que l'OTAN a les moyens pour maintenir la pression sur Kadhafi", a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse à Bruxelles, avant de reconnaître que l'opération "prend du temps". Une mise au point qui se veut rassurante, après que le secrétaire américain à la défense, Robert Gates a mis en garde vendredi les alliés occidentaux de l'OTAN sur leur manque d'investissements militaires et de volonté politique.
Les pays militairement impliqués dans l'opération s'interrogent sur une possible réorganisation stratégique. Mardi, le chef de la Royal Navy britannique, l'amiral Mark Stanhope, a averti que les priorités de la Grande-Bretagne en Libye devraient être repensées si l'opération lancée par l'OTAN durait plus de six mois. Les experts craignent que se répète l'exemple de la Norvège, qui a annoncé vendredi qu'elle mettrait fin à son engagement militaire en Libye à compter du 1er août.
Le chef d'état-major de la marine française, l'amiral Pierre-François Forissier, a pour sa part évoqué "un problème de ressources humaines". Si le porte-avions Charles-de-Gaulle "était engagé en Libye jusqu'à la fin 2011, il ne travaillerait plus du tout en opération en 2012", essentiellement pour des raisons de maintenance, a-t-il souligné. Pour la France, le coût des opérations est évalué à 1,2 million d'euros par jour, selon une source au ministère français de la défense.
Le président sud-africain, Jacob Zuma, a pour sa part estimé mardi que L'OTAN outrepasse les dispositions de la résolution 1973 des Nations unies et cherche à provoquer un changement de régime, dénonçant "des assassinats politiques et une occupation militaire étrangère".
LES FINANCES DE KADHAFI ASSÉCHÉES ?
Citant Farhat Bengdara, l'ancien directeur de la Banque centrale libyenne qui a fait défection, Le Figaro affirme qu'"il ne restait au régime libyen que 500 millions de dollars en liquide fin février" soit 346 millions d'euros. Dans une interview accordée à l'agence de presse Bloomberg, l'ancien responsable libyen affirme qu'"il n'y a presque plus rien", ajoutant que la régime n'a "plus d'essence pour les chars". "C'est une question de semaines" avant que le régime ne s'écroule, a-t-il ajouté.
Le Fonds monétaire international estime cependant que le dirigeant libyen a toujours en réserve 143,8 tonnes d'or sous forme de lingots. Mais cette réserve d'argent est difficile à exploiter directement par Kadhafi, qui devrait le faire transiter par l'Afrique pour espérer le vendre.
L'argent tiré du pétrole, qui faisait toute la richesse de la Libye, avait été placé sur des comptes à l'étranger. Cet argent, estimé à environ 100 milliards d'euros, est désormais inaccessible pour le dirigeant libyen, et commence même à être redistribué aux rebelles. La France a ainsi annoncé qu'elle reversait 290 millions d'euros tirés des fonds libyens gelés au Conseil national de transition (CNT), l'organe politique des rebelles, et l'Italie a promis 400 millions d'euros.
LES REBELLES PROGRESSENT TROP DOUCEMENT
Sur le terrain, la situation évolue très peu. La rébellion a essuyé de grosses pertes dans les combats avec les forces régulières dans la zone de Brega. La progression des rebelles a été une nouvelle fois ralentie mardi par des bombardements de l'artillerie kadhafiste qui ont endommagé une raffinerie à Misrata, bastion des insurgés, et perturbé leurs ravitaillements en carburant. Les opposants à Mouammar Kadhafi ont gagné quelques kilomètres en direction de l'ouest lundi, atteignant les faubourgs de Zlitan, localité contrôlée par les forces loyalistes.
Les interventions humanitaires se poursuivent également. Mardi, un bateau parti de Misrata est arrivé à Benghazi avec 222 migrants et trente blessés, d'après l'Organisation mondiale pour les migrations (OIM). Les passagers, qui viennent pour la plupart d'Afrique sub-saharienne, ont été évacués après la reprise des bombardements gouvernementaux dans la troisième ville de Libye. L'OIM, qui a effectué neuf rotations depuis la mi-avril, a jusqu'ici procédé à l'évacuation de 7 500 personnes. Le conflit a fait depuis le 15 février entre "10 000 et 15 000" morts et obligé près d'un million de personnes à prendre la fuite, selon l'ONU.
Les forces libyennes ont tiré plusieurs missiles Grad en territoire tunisien, près du poste-frontière de Dehiba, sans faire de dégâts, ont rapporté des témoins. Le dernier incident de ce type remontait au 17 mai, et le gouvernement tunisien avait alors menacé Tripoli de saisir le Conseil de sécurité des Nations unies.
Lu pour vous sur LE MONDE.
Citant Farhat Bengdara, l'ancien directeur de la Banque centrale libyenne qui a fait défection, Le Figaro affirme qu'"il ne restait au régime libyen que 500 millions de dollars en liquide fin février" soit 346 millions d'euros. Dans une interview accordée à l'agence de presse Bloomberg, l'ancien responsable libyen affirme qu'"il n'y a presque plus rien", ajoutant que la régime n'a "plus d'essence pour les chars". "C'est une question de semaines" avant que le régime ne s'écroule, a-t-il ajouté.
Le Fonds monétaire international estime cependant que le dirigeant libyen a toujours en réserve 143,8 tonnes d'or sous forme de lingots. Mais cette réserve d'argent est difficile à exploiter directement par Kadhafi, qui devrait le faire transiter par l'Afrique pour espérer le vendre.
L'argent tiré du pétrole, qui faisait toute la richesse de la Libye, avait été placé sur des comptes à l'étranger. Cet argent, estimé à environ 100 milliards d'euros, est désormais inaccessible pour le dirigeant libyen, et commence même à être redistribué aux rebelles. La France a ainsi annoncé qu'elle reversait 290 millions d'euros tirés des fonds libyens gelés au Conseil national de transition (CNT), l'organe politique des rebelles, et l'Italie a promis 400 millions d'euros.
LES REBELLES PROGRESSENT TROP DOUCEMENT
Sur le terrain, la situation évolue très peu. La rébellion a essuyé de grosses pertes dans les combats avec les forces régulières dans la zone de Brega. La progression des rebelles a été une nouvelle fois ralentie mardi par des bombardements de l'artillerie kadhafiste qui ont endommagé une raffinerie à Misrata, bastion des insurgés, et perturbé leurs ravitaillements en carburant. Les opposants à Mouammar Kadhafi ont gagné quelques kilomètres en direction de l'ouest lundi, atteignant les faubourgs de Zlitan, localité contrôlée par les forces loyalistes.
Les interventions humanitaires se poursuivent également. Mardi, un bateau parti de Misrata est arrivé à Benghazi avec 222 migrants et trente blessés, d'après l'Organisation mondiale pour les migrations (OIM). Les passagers, qui viennent pour la plupart d'Afrique sub-saharienne, ont été évacués après la reprise des bombardements gouvernementaux dans la troisième ville de Libye. L'OIM, qui a effectué neuf rotations depuis la mi-avril, a jusqu'ici procédé à l'évacuation de 7 500 personnes. Le conflit a fait depuis le 15 février entre "10 000 et 15 000" morts et obligé près d'un million de personnes à prendre la fuite, selon l'ONU.
Les forces libyennes ont tiré plusieurs missiles Grad en territoire tunisien, près du poste-frontière de Dehiba, sans faire de dégâts, ont rapporté des témoins. Le dernier incident de ce type remontait au 17 mai, et le gouvernement tunisien avait alors menacé Tripoli de saisir le Conseil de sécurité des Nations unies.
Lu pour vous sur LE MONDE.