Le discours de sarkozy en Côte d'ivoire !!!
Mesdames et Messieurs,
(....)... Il n’est pas un moment, je vous l’assure, pendant ces événements, où nous n’avons pas pensé à vous et à vos familles.A cette émotion se mêle naturellement la joie d’avoir célébré, ce matin, l’investiture du Président Alassane Ouattara. Il s’agit de l’avènement d’une Côte d’Ivoire nouvelle.(....)
Informé jour après jour des évènements qui se déroulaient ici, nous savons ce que vous avez vécu pendant quatre longs mois.(....)..Si le pire, lors de cette crise, a pu être évité, nous le devons aussi à votre action, Monsieur l’Ambassadeur, et à celle de vos collaborateurs.(....).
Comment enfin, dans ce camp de Port-Bouët, haut lieu de la présence militaire française en Côte d’Ivoire, ne pas saluer le travail admirable effectué, au profit des Ivoiriens et des ressortissants de nombreux pays, par les officiers, sous-officiers et soldats de la Force Licorne tout au long de ces évènements ? Ils ont accompli avec professionnalisme, avec dévouement et avec humanité les missions qui leur étaient confiées. Je veux leur dire qu’ils ont fait honneur à notre armée et je veux leur exprimer, en notre nom à tous, la plus vive reconnaissance de la nation.
Le pire a été évité, lors de cette crise. Le traumatisme d’une nouvelle évacuation a été évité. L’année scolaire a été perturbée, mais finalement sauvée.
Cinq ans après l’échéance normale, les Ivoiriens ont finalement pu voter le 31 octobre, puis le 28 novembre. Ils se sont déplacés en masse, sous le regard de trois mille observateurs.(..)
Mes chers compatriotes, je vous demande de comprendre qu’agir autrement, accepter un véritable hold-up électoral, n’aurait été au final acceptable ni pour les Ivoiriens, ni pour la communauté internationale. C’eût été sacrifier une chance historique de clore une décennie de crise et de souffrances. C’eût été se résigner à l’impuissance, alors que les Nations Unies avaient déployé des moyens considérables. C’eût été, enfin, la certitude d’un recul durable de la démocratie sur le continent africain : pourquoi aller voter si l’élection peut en toute impunité être volée ?
La France n’avait pas de candidat, la France a choisi de soutenir le candidat choisi librement par les Ivoiriens. Très vite, la CEDEAO, l’Union Africaine, et toute la communauté internationale, ont marqué, dans l’unité, leur refus de l’inacceptable.
La seule réponse fut une répression systématique. Chacun se souvient de ces femmes désarmées tombées sous les balles d’une mitrailleuse le 3 mars, ou du massacre sur le marché d’Abobo, provoqué deux semaines plus tard, par des tirs de mortier.
A l’initiative de la France et du Nigéria, le Conseil de Sécurité des Nations Unies, unanime, a alors autorisé les forces impartiales à détruire les armes lourdes qui menaçaient les populations. La France, avec l’ONU, a pris ses responsabilités. De nombreuses vies — et la démocratie — ont été sauvées.
Je veux le dire avec force pour que chacun le comprenne : la démocratie n’est pas un privilège réservé aux pays occidentaux. (....)... Tout ce que la France a fait, elle l’a accompli en appui aux organisations africaines, et dans le cadre strict de ses engagements vis-à-vis des Nations Unies. (...).
Vous l’avez compris, c’est une nouvelle politique africaine que nous mettons en œuvre. Et même une nouvelle politique étrangère que notre engagement en Côte d’Ivoire a illustrée ces derniers mois.
L’investiture du Président Alassane Ouattara ouvre un nouveau chapitre de l’histoire de la Côte d’Ivoire et des relations franco-ivoiriennes.(...).
La France prendra toute sa part de l’effort collectif en faveur de la Côte d’Ivoire.(...).
La France mettra en place un contrat de désendettement et de développement pour la Côte d’Ivoire d’un montant de plus de 2 milliards d’euros.
Dans le domaine militaire, la France contribuera à la réforme de l’armée ivoirienne. Je vous le dis mes chers compatriotes, nous garderons toujours des forces militaires ici, pour assurer la protection de nos ressortissants, dans ce camp. Mais je veux que les choses soient claires entre nous : l’armée française n’est pas là pour assurer la stabilité de quelque gouvernement que ce soit, fut-il un gouvernement ami.
Ce sont les Ivoiriens qui doivent choisir. Ici, nous avons des milliers de nos compatriotes, leur sécurité doit être assurée et donc il y aura des soldats pour cela, français, en accord avec les autorités de la Côte d’Ivoire. Mais l’armée française n’a pas vocation. (...). Nous sommes intervenus parce que la communauté internationale nous l’a demandé. Je dois vous dire avec honnêteté, que si nous n’avions pas obtenu de mandat de la communauté internationale, nous ne serions pas intervenus comme nous sommes intervenus. (...).
J’ai demandé donc au Président Ouattara (...) qu’un nouvel accord de défense soit conclu entre nos deux pays. Et j’ai indiqué que cet accord de défense sera publié. La France ne veut plus d’accord secret, d’accord caché. La France n’a rien à cacher. Elle est l’amie de la Côte d’Ivoire, ce sont les Ivoiriens et eux seuls qui choisissent leur gouvernement. C’est cela, la politique africaine de la France.(....).
Mes chers amis, la morale de cette histoire, c’est que la conviction, la détermination, le courage, les principes, finissent toujours par triompher.
Vive la France ! Vive la République et vive la Côte d’Ivoire !
Je vous remercie.
(....)... Il n’est pas un moment, je vous l’assure, pendant ces événements, où nous n’avons pas pensé à vous et à vos familles.A cette émotion se mêle naturellement la joie d’avoir célébré, ce matin, l’investiture du Président Alassane Ouattara. Il s’agit de l’avènement d’une Côte d’Ivoire nouvelle.(....)
Informé jour après jour des évènements qui se déroulaient ici, nous savons ce que vous avez vécu pendant quatre longs mois.(....)..Si le pire, lors de cette crise, a pu être évité, nous le devons aussi à votre action, Monsieur l’Ambassadeur, et à celle de vos collaborateurs.(....).
Comment enfin, dans ce camp de Port-Bouët, haut lieu de la présence militaire française en Côte d’Ivoire, ne pas saluer le travail admirable effectué, au profit des Ivoiriens et des ressortissants de nombreux pays, par les officiers, sous-officiers et soldats de la Force Licorne tout au long de ces évènements ? Ils ont accompli avec professionnalisme, avec dévouement et avec humanité les missions qui leur étaient confiées. Je veux leur dire qu’ils ont fait honneur à notre armée et je veux leur exprimer, en notre nom à tous, la plus vive reconnaissance de la nation.
Le pire a été évité, lors de cette crise. Le traumatisme d’une nouvelle évacuation a été évité. L’année scolaire a été perturbée, mais finalement sauvée.
Cinq ans après l’échéance normale, les Ivoiriens ont finalement pu voter le 31 octobre, puis le 28 novembre. Ils se sont déplacés en masse, sous le regard de trois mille observateurs.(..)
Mes chers compatriotes, je vous demande de comprendre qu’agir autrement, accepter un véritable hold-up électoral, n’aurait été au final acceptable ni pour les Ivoiriens, ni pour la communauté internationale. C’eût été sacrifier une chance historique de clore une décennie de crise et de souffrances. C’eût été se résigner à l’impuissance, alors que les Nations Unies avaient déployé des moyens considérables. C’eût été, enfin, la certitude d’un recul durable de la démocratie sur le continent africain : pourquoi aller voter si l’élection peut en toute impunité être volée ?
La France n’avait pas de candidat, la France a choisi de soutenir le candidat choisi librement par les Ivoiriens. Très vite, la CEDEAO, l’Union Africaine, et toute la communauté internationale, ont marqué, dans l’unité, leur refus de l’inacceptable.
La seule réponse fut une répression systématique. Chacun se souvient de ces femmes désarmées tombées sous les balles d’une mitrailleuse le 3 mars, ou du massacre sur le marché d’Abobo, provoqué deux semaines plus tard, par des tirs de mortier.
A l’initiative de la France et du Nigéria, le Conseil de Sécurité des Nations Unies, unanime, a alors autorisé les forces impartiales à détruire les armes lourdes qui menaçaient les populations. La France, avec l’ONU, a pris ses responsabilités. De nombreuses vies — et la démocratie — ont été sauvées.
Je veux le dire avec force pour que chacun le comprenne : la démocratie n’est pas un privilège réservé aux pays occidentaux. (....)... Tout ce que la France a fait, elle l’a accompli en appui aux organisations africaines, et dans le cadre strict de ses engagements vis-à-vis des Nations Unies. (...).
Vous l’avez compris, c’est une nouvelle politique africaine que nous mettons en œuvre. Et même une nouvelle politique étrangère que notre engagement en Côte d’Ivoire a illustrée ces derniers mois.
L’investiture du Président Alassane Ouattara ouvre un nouveau chapitre de l’histoire de la Côte d’Ivoire et des relations franco-ivoiriennes.(...).
La France prendra toute sa part de l’effort collectif en faveur de la Côte d’Ivoire.(...).
La France mettra en place un contrat de désendettement et de développement pour la Côte d’Ivoire d’un montant de plus de 2 milliards d’euros.
Dans le domaine militaire, la France contribuera à la réforme de l’armée ivoirienne. Je vous le dis mes chers compatriotes, nous garderons toujours des forces militaires ici, pour assurer la protection de nos ressortissants, dans ce camp. Mais je veux que les choses soient claires entre nous : l’armée française n’est pas là pour assurer la stabilité de quelque gouvernement que ce soit, fut-il un gouvernement ami.
Ce sont les Ivoiriens qui doivent choisir. Ici, nous avons des milliers de nos compatriotes, leur sécurité doit être assurée et donc il y aura des soldats pour cela, français, en accord avec les autorités de la Côte d’Ivoire. Mais l’armée française n’a pas vocation. (...). Nous sommes intervenus parce que la communauté internationale nous l’a demandé. Je dois vous dire avec honnêteté, que si nous n’avions pas obtenu de mandat de la communauté internationale, nous ne serions pas intervenus comme nous sommes intervenus. (...).
J’ai demandé donc au Président Ouattara (...) qu’un nouvel accord de défense soit conclu entre nos deux pays. Et j’ai indiqué que cet accord de défense sera publié. La France ne veut plus d’accord secret, d’accord caché. La France n’a rien à cacher. Elle est l’amie de la Côte d’Ivoire, ce sont les Ivoiriens et eux seuls qui choisissent leur gouvernement. C’est cela, la politique africaine de la France.(....).
Mes chers amis, la morale de cette histoire, c’est que la conviction, la détermination, le courage, les principes, finissent toujours par triompher.
Vive la France ! Vive la République et vive la Côte d’Ivoire !
Je vous remercie.