Libye : CNT Libyen, la dignité d’une reconnaissance tardive par le Burkina Faso
On a pu entendre et lire, avec parfois une pointe de critique, que la reconnaissance du CNT au Burkina Faso a été tardive. Quand les gouvernements de la Gambie et du Sénégal se sont précipités pour reconnaitre le CNT, le Burkina a pris le temps d’une pause, comme la minute de respect accordée à ceux qui partent. Plutôt que de s’en plaindre, il faut justement se féliciter de cette tardivité car elle nous fait honneur.
L’Afrique, pour une des rares fois, a pu dégager un consensus en harmonie avec sa jeunesse pour condamner l’attaque, la guerre faite à la Libye par l’OTAN et menée par la France et les USA.
En effet, à travers l’Union Africaine, les pays du continent ont fermement condamné le recours aux armes prôné par les occidentaux, lui préférant une solution pacifique. Face à des adversaires formidables et implacables dans leur dessein, lequel nécessitait la chute du régime, cette alternative a échoué. Mais ce n’est pas faute d’avoir essayé. Et cette cohésion au sein de l’UA en a surpris plus d’un, et agréablement.
Bien sur, on ne peut pas oublier que le Burkina-Faso a tenté, à un moment donné, de faire avec le CNT ce qu’il fait aujourd’hui. Mais il a reculé parce que manifestement le temps ne s’y prêtait pas, le temps mais aussi les circonstances. Non seulement rien n’était encore joué à l’époque mais il s’était créé une telle tradition d’amitié, de fraternité, de confiance entre les deux pays, que le Burkina-Faso était le dernier pays qui devait reconnaître le CNT. (Nous nous expliquions dans nos colonnes dans le Sanfinna du 23 février 2011 à ce propos).
Autant beaucoup de burkinabés avaient été choqués à l’époque par les propos entretenus à l’endroit de Kadhafi et les velléités de reconnaissance du CNT, autant ils admettent aujourd’hui la justesse de cette reconnaissance non précipitée, intervenant comme par matière d’acquis, parce qu’effectivement les dés semblent à présent jetés.
Il est vrai que le Colonel Kadhafi n’a toujours pas été arrêté. De plus, des forces qui lui sont restées loyales continuent de lutter à Tripoli et certains prédisent que les rebelles ne réussiront pas à s’y installer définitivement. Cela amène certains à douter de la victoire du CNT. S’il ne faut jamais dire jamais, il est une chose que les guerres impérialistes en Irak et en Cote d’Ivoire nous ont cependant appris : dans le nouvel ordre mondial émergeant, cet ordre ou la course aux ressources et matières première occupe une place première, c’est la loi du plus fort, la loi de la jungle. Et donc, lorsque les Nations-Unies, l’OTAN, les USA, la France, la Grande-Bretagne, enfin tous les « puissants » de ce monde, ont décidé de prendre possession d’un pays, leur victoire n’est généralement qu’une question de temps.
Ainsi donc, fort de cette triste, mais néanmoins inévitable réalité, le Burkina Faso a agi avec autant de dignité que faire se pouvait étant données les circonstances. En retardant la reconnaissance du CNT au maximum, ....Lire la suite sur San Finna...ICI
L’Afrique, pour une des rares fois, a pu dégager un consensus en harmonie avec sa jeunesse pour condamner l’attaque, la guerre faite à la Libye par l’OTAN et menée par la France et les USA.
En effet, à travers l’Union Africaine, les pays du continent ont fermement condamné le recours aux armes prôné par les occidentaux, lui préférant une solution pacifique. Face à des adversaires formidables et implacables dans leur dessein, lequel nécessitait la chute du régime, cette alternative a échoué. Mais ce n’est pas faute d’avoir essayé. Et cette cohésion au sein de l’UA en a surpris plus d’un, et agréablement.
Bien sur, on ne peut pas oublier que le Burkina-Faso a tenté, à un moment donné, de faire avec le CNT ce qu’il fait aujourd’hui. Mais il a reculé parce que manifestement le temps ne s’y prêtait pas, le temps mais aussi les circonstances. Non seulement rien n’était encore joué à l’époque mais il s’était créé une telle tradition d’amitié, de fraternité, de confiance entre les deux pays, que le Burkina-Faso était le dernier pays qui devait reconnaître le CNT. (Nous nous expliquions dans nos colonnes dans le Sanfinna du 23 février 2011 à ce propos).
Autant beaucoup de burkinabés avaient été choqués à l’époque par les propos entretenus à l’endroit de Kadhafi et les velléités de reconnaissance du CNT, autant ils admettent aujourd’hui la justesse de cette reconnaissance non précipitée, intervenant comme par matière d’acquis, parce qu’effectivement les dés semblent à présent jetés.
Il est vrai que le Colonel Kadhafi n’a toujours pas été arrêté. De plus, des forces qui lui sont restées loyales continuent de lutter à Tripoli et certains prédisent que les rebelles ne réussiront pas à s’y installer définitivement. Cela amène certains à douter de la victoire du CNT. S’il ne faut jamais dire jamais, il est une chose que les guerres impérialistes en Irak et en Cote d’Ivoire nous ont cependant appris : dans le nouvel ordre mondial émergeant, cet ordre ou la course aux ressources et matières première occupe une place première, c’est la loi du plus fort, la loi de la jungle. Et donc, lorsque les Nations-Unies, l’OTAN, les USA, la France, la Grande-Bretagne, enfin tous les « puissants » de ce monde, ont décidé de prendre possession d’un pays, leur victoire n’est généralement qu’une question de temps.
Ainsi donc, fort de cette triste, mais néanmoins inévitable réalité, le Burkina Faso a agi avec autant de dignité que faire se pouvait étant données les circonstances. En retardant la reconnaissance du CNT au maximum, ....Lire la suite sur San Finna...ICI