Burkina Faso : Réformes, rétrospectives et prospectives
PAR SAN FINNA. Toute gouvernance responsable ne peut pas méconnaître la nécessité de procéder par des réformes pour opérer des ajustements dans la conduite des affaires de l’Etat.
Ceux qui s’y refusent vont dans le mur et se retrouvent avec des révolutions. Au Burkina-Faso il y a des décennies que les acteurs de la société politiques et civile en ont appelé à des pauses évaluations pour repartir sur de nouvelles bases dans la gestion de l’Etat. On ne peut pas dire que le pouvoir ait toujours accordé une oreille attentive à ses doléances. Il n’y a accédé qu’à la faveur de crises graves comme ce fut le cas avec le drame de Sapouy.
Mais une fois le calme revenu, il rapporte généralement les acquis obtenus par les réformes.
Ces derniers temps, on sentait des blocages de plus en plus répétés dans le fonctionnement de l’appareil de l’Etat. A une crise institutionnelle est même venue s’ajouter une crise de régime. Des partis politiques, individuellement ou collectivement, ont demandé la refondation.
Le chef de l’Etat lui-même a fini, dans un discours célèbre à Ouahigouya le 11 décembre 2009 à l’occasion du 49ème anniversaire de la fête nationale, par appeler les Burkinabé à réfléchir aux réformes. On peut dire que c’est ainsi que l’on est sorti des velléités de propositions de réformes vers une dynamique active des réformes.
Le CCRP trouve là sa raison d’être.
Née dans une atmosphère de contestations parce que certains ne voulaient pas qu’elle soit présidée par un membre du gouvernement, la structure a tout de même fonctionné, même amputée d’une partie de l’opposition représentée par le chef de file.
Un rapport général a été produit qui a rencontré l’agrément de la majorité des burkinabés. Ce que l’on en retient, c’est que le principe du consensus revendiqué et obtenu par l’opposition participante a amené au constat d’un non-consensus sur la révision de l’article37, laissant donc cette disposition constitutionnelle en l’état.
Il y eu d’autres avancées intéressant bien des domaines, dixit la déclaration des refondateurs ainsi que le rapport du CCRP.
On aurait pu s’en tenir là, mais des acteurs politiques, dont les refondateurs, ont demandé que les travaux ne soient pas limités à Ouagadougou, mais qu’on emporte la substance au niveau des régions. Là-bas aussi vivent des burkinabés qui non seulement ont leur vision de la marche des affaires de l’Etat, mais aussi une vision spécifique de la marche des affaires de leur région. Il faut donc les consulter.
Même s’il n’y a pas à remettre fondamentalement en cause ce qui a été obtenu en première étape on peut toujours enrichir ce qui a été fait.
C’est cette étape que l’on appelle généralement le deuxième round et qui commence le 18 octobre et qui prendra fin le 26 octobre.
Si tous les participants au départ se retrouvent alignés pour ces tournées régionales, on constate que l’opposition alignée derrière Me Sankara Benwederé maintient sa décision de non-participation. Elle va même au-delà, malgré la main tendue du pouvoir pour qu’elle participe à ces tournées régionales et aux assises régionales, et envisage une contestation active.
Le but est de faire échec aux réformes telles qu’entreprises par le gouvernement et ses partenaires et de lui substituer un autre agenda qu’elle défend avec une coalition de la société civile.
Ceux qui s’y refusent vont dans le mur et se retrouvent avec des révolutions. Au Burkina-Faso il y a des décennies que les acteurs de la société politiques et civile en ont appelé à des pauses évaluations pour repartir sur de nouvelles bases dans la gestion de l’Etat. On ne peut pas dire que le pouvoir ait toujours accordé une oreille attentive à ses doléances. Il n’y a accédé qu’à la faveur de crises graves comme ce fut le cas avec le drame de Sapouy.
Mais une fois le calme revenu, il rapporte généralement les acquis obtenus par les réformes.
Ces derniers temps, on sentait des blocages de plus en plus répétés dans le fonctionnement de l’appareil de l’Etat. A une crise institutionnelle est même venue s’ajouter une crise de régime. Des partis politiques, individuellement ou collectivement, ont demandé la refondation.
Le chef de l’Etat lui-même a fini, dans un discours célèbre à Ouahigouya le 11 décembre 2009 à l’occasion du 49ème anniversaire de la fête nationale, par appeler les Burkinabé à réfléchir aux réformes. On peut dire que c’est ainsi que l’on est sorti des velléités de propositions de réformes vers une dynamique active des réformes.
Le CCRP trouve là sa raison d’être.
Née dans une atmosphère de contestations parce que certains ne voulaient pas qu’elle soit présidée par un membre du gouvernement, la structure a tout de même fonctionné, même amputée d’une partie de l’opposition représentée par le chef de file.
Un rapport général a été produit qui a rencontré l’agrément de la majorité des burkinabés. Ce que l’on en retient, c’est que le principe du consensus revendiqué et obtenu par l’opposition participante a amené au constat d’un non-consensus sur la révision de l’article37, laissant donc cette disposition constitutionnelle en l’état.
Il y eu d’autres avancées intéressant bien des domaines, dixit la déclaration des refondateurs ainsi que le rapport du CCRP.
On aurait pu s’en tenir là, mais des acteurs politiques, dont les refondateurs, ont demandé que les travaux ne soient pas limités à Ouagadougou, mais qu’on emporte la substance au niveau des régions. Là-bas aussi vivent des burkinabés qui non seulement ont leur vision de la marche des affaires de l’Etat, mais aussi une vision spécifique de la marche des affaires de leur région. Il faut donc les consulter.
Même s’il n’y a pas à remettre fondamentalement en cause ce qui a été obtenu en première étape on peut toujours enrichir ce qui a été fait.
C’est cette étape que l’on appelle généralement le deuxième round et qui commence le 18 octobre et qui prendra fin le 26 octobre.
Si tous les participants au départ se retrouvent alignés pour ces tournées régionales, on constate que l’opposition alignée derrière Me Sankara Benwederé maintient sa décision de non-participation. Elle va même au-delà, malgré la main tendue du pouvoir pour qu’elle participe à ces tournées régionales et aux assises régionales, et envisage une contestation active.
Le but est de faire échec aux réformes telles qu’entreprises par le gouvernement et ses partenaires et de lui substituer un autre agenda qu’elle défend avec une coalition de la société civile.
Mais pour en revenir au processus des réformes, que devrait-il arriver après les tournées régionales ?
Au terme des travaux au niveau régional, 13 rapports seront rédigés pour constituer la base de travail des assises qui seront convoquées en novembre. Les assises auront-t-elles pour mission de valider en dernier ressort les propositions de réformes ? Là-dessus existe un flou qui suscite bien des commentaires.
Certains, au niveau du pouvoir voudraient que ce soit l’ultime étape, que les assises jouent un peu le rôle d’une conférence nationale souveraine en adoptant des propositions définitives.
D’autres acteurs, au rang desquels l’UNND et d’une manière générale les refondateurs, ont une autre vision. Pour eux, les assises ne sont pas une structure habilitée à décider sur les matières intéressant le pouvoir instituant. Ce droit revient au peuple souverain. C’est le peuple souverain qui, seul, a le pouvoir de décider de ce que doivent être les organes institués (exécutifs, législatifs, judicaires…) Les conférences nationales souveraines sont des accidents de la démocratie.
Au surplus, ce deuxième groupe soutient que tout le processus actuellement engagé repose sur la consécration du dialogue, du consensus par conséquent. De la même façon qu’on a conduit les réformes de façon consensuelle, celles-ci doivent être adoptées de façon consensuelle et aussi ...lire la suite sur San Finna.
Au terme des travaux au niveau régional, 13 rapports seront rédigés pour constituer la base de travail des assises qui seront convoquées en novembre. Les assises auront-t-elles pour mission de valider en dernier ressort les propositions de réformes ? Là-dessus existe un flou qui suscite bien des commentaires.
Certains, au niveau du pouvoir voudraient que ce soit l’ultime étape, que les assises jouent un peu le rôle d’une conférence nationale souveraine en adoptant des propositions définitives.
D’autres acteurs, au rang desquels l’UNND et d’une manière générale les refondateurs, ont une autre vision. Pour eux, les assises ne sont pas une structure habilitée à décider sur les matières intéressant le pouvoir instituant. Ce droit revient au peuple souverain. C’est le peuple souverain qui, seul, a le pouvoir de décider de ce que doivent être les organes institués (exécutifs, législatifs, judicaires…) Les conférences nationales souveraines sont des accidents de la démocratie.
Au surplus, ce deuxième groupe soutient que tout le processus actuellement engagé repose sur la consécration du dialogue, du consensus par conséquent. De la même façon qu’on a conduit les réformes de façon consensuelle, celles-ci doivent être adoptées de façon consensuelle et aussi ...lire la suite sur San Finna.