Plein feux sur
ces soixante douze
heures de terreur
à
Bobo-Dioulasso
La ville de Sya, carrefour commercial de l’AOF « Afrique Occidentale Française » depuis la nuit des temps et capitale économique du Burkina Faso, a vécu ces derniers temps les moments les plus sombres de son histoire contemporaine pour faits de mutinerie de soldats.
Hélas ! ! !!, le Burkina Faso de Blaise Compaoré ressemble aujourd’hui à une jungle où c’est le plus fort ou encore le mieux nanti qui dicte sa Loi.
Dans cette forêt de la capitale économique, des soldats sans foi ni loi ont semé la désolation et la peur dans nombre de familles bobolaises. Il est 21 ce mercredi 31mai 2011 quand les premiers coups de feu ont retenti du côté du Camp Ouézzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso.
Intrigués par les coups de feu qui ne cessaient de retentir, nous nous sommes déplacés dans la ville en notre qualité de leader d’opinion pour mieux comprendre réellement ce qui se passait afin d’éclairer la lanterne du citoyen lambda.
Chemin faisant et juste à côté du feu qui jouxte la porte d’entrée de la MACB « Maison d’Arrêt et de Correction de Bobo-Dioulasso », nous tombons nez à nez avec des hommes armés qui tiraient à tout va en se dirigeant vers la Brigade des sapeurs pompiers.
Arrivés là-bas -et comme les hommes du capitaine commandant la Brigade des sapeurs pompiers n’ont pas résisté-, ils y sont rentrés et ont cassé tout ce qu’ils voulaient pour ressortir sans coup férir et prendre cette fois-ci la direction du centre ville, et bonjour les dégâts. Voulant coûte que coûte savoir à quel point ces hommes armés ou en d’autres termes, les soldats mutins étaient capables, nous avons pris notre courage à deux mains et sommes descendus en ville au risque de nos vies. Que de scènes macabres : boutiques cassées et pillées, violences exercées sur des passants, maquis visités et pillés, vendeurs de viande dépouillés, en somme, ils n’ont rien laissé sur leur passage.
Ayant constaté ces dégâts incommensurables, nous avons fini par réaliser que ces soldats mutins sont capables du pire ; c’est ainsi que nous sommes résolus à regagner nos domiciles. Il est important de savoir que les tirs ont retenti ce jour-là jusqu’au matin et ce jusqu’à une certaine heure.
Dans la nuit du 01 juin, c’est le même scénario. La violence et la barbarie du deuxième jour de leur mutinerie a dépassé largement la hantise et la peur qu’ils ont semées dans la ville dans la nuit du 31mai.
C’est au cours de la nuit du 01 juin que le grand magasin de l’établissement de l’Intendance du Camp Militaire Ouézzin Coulibaly est parti en fumée après avoir reçu deux roquettes. Le spectacle était à tout point de vue inimaginable.
Après le passage des sapeurs pompiers pour circonscrire le feu, ils sont passés à une autre étape qui était celle du pillage pur et simple du contenu du magasin.
Qui par charrette, à pied, à vélo, à moto, en voiture personnelle, taxi et autres moyen de locomotion, ils ont procédé purement et simplement au pillage des 520 tonnes de riz jusqu’à une certaine heure.
Dans la nuit du 01 juin, c’est le même scénario.
La violence et la barbarie du deuxième jour de leur mutinerie a dépassé largement la hantise et la peur qu’ils ont semées dans la ville dans la nuit du 31mai.
C’est au cours de la nuit du 01 juin que le grand magasin de l’établissement de l’Intendance du Camp Militaire Ouézzin Coulibaly est parti en fumée après avoir reçu deux roquettes.
Le spectacle était à tout point de vue inimaginable. Après le passage des sapeurs pompiers pour circonscrire le feu, ils sont passés à une autre étape qui était celle du pillage pur et simple du contenu du magasin.
Qui par charrette, à pied, à vélo, à moto, en voiture personnelle, taxi et autres moyen de locomotion, ils ont procédé purement et simplement au pillage des 520 tonnes de riz jusqu’à une certaine heure.
Juste après le pillage du magasin du riz, ils ont pris aussitôt en otage la ville en tirant en l’air. La ville de Bobo-Dioulasso ressemblait ce jour là à un Far West. Les rues et les ruelles, les coins et recoins et les quartiers périphériques de Bobo-Dioulasso ont reçu la visite des mutins avec à la clef, une fillette de quatorze ans tuée et de nombreux blessés par balles. Des hôtels pillés et des clients dépouillés, des femmes violées et nous en oublions. Rien n’a été épargné par les soldats mutins survoltés en cette nuit cauchemardesque du 01 juin 2011 à Bobo-Dioulasso.
Des tirs sporadiques en armes lourdes et légères ont accompagné malheureusement le sommeil des paisibles populations de Bobo-Dioulasso jusqu’au matin. Ces fameux mutins ont fini par envahir tous les quartiers de Bobo-Dioulasso de même que les périphéries de la ville.
Que de blessés par balles perdues et tenez-vous bien, ceux-ci se comptent par dizaines. Nous avons pu constater de visu ces nombreux blessés à l’occasion du passage de l’équipe gouvernementale dans la matinée du lundi 06 juin dernier à l’Hôpital Universitaire Sanou Souro de Bobo-Dioulasso.
Dans la matinée du jeudi 02 juin, le spectacle était encore inqualifiable jusqu’à l’arrivée des éléments du RSP « Régiment de Sécurité Présidentielle » depuis la capitale politique du Burkina Faso, entendez par là Ouagadougou dans les environs de 10h00.
Après quelques rounds d’observation et après avoir pris le soin d’encercler le camp militaire, les hommes de la sécurité présidentielle sont rentrés dans la danse en procédant purement et simplement au désarmement des mutins.
Selon une source généralement bien informée, le désarmement ne se serait pas passé aussi facilement qu’on aurait pu le croire.
Des courses poursuites ont eu lieu : six mutins furent tués et une bonne vingtaine grièvement blessés.
C’est vrai, ces jeunes soldats ont dépassé les bornes en terrorisant leur propre population dont ils sont censés garantir sa sécurité et nous pensons fortement qu’il fallait nécessairement une mesure forte pour mettre un terme à cette mutinerie, mais la question que nous sommes en train de nous poser, c’est s’il faut nécessairement poursuivre dans les sanctions extrêmes à l’encontre des mutins.
Comme certains le demandent, il faudrait éviter de telles solutions radicales à un moment où le Faso exalte la paix et la réconciliation pour favoriser un nouveau départ.
Seydou Diabo,
San Finna
La violence et la barbarie du deuxième jour de leur mutinerie a dépassé largement la hantise et la peur qu’ils ont semées dans la ville dans la nuit du 31mai.
C’est au cours de la nuit du 01 juin que le grand magasin de l’établissement de l’Intendance du Camp Militaire Ouézzin Coulibaly est parti en fumée après avoir reçu deux roquettes.
Le spectacle était à tout point de vue inimaginable. Après le passage des sapeurs pompiers pour circonscrire le feu, ils sont passés à une autre étape qui était celle du pillage pur et simple du contenu du magasin.
Qui par charrette, à pied, à vélo, à moto, en voiture personnelle, taxi et autres moyen de locomotion, ils ont procédé purement et simplement au pillage des 520 tonnes de riz jusqu’à une certaine heure.
Juste après le pillage du magasin du riz, ils ont pris aussitôt en otage la ville en tirant en l’air. La ville de Bobo-Dioulasso ressemblait ce jour là à un Far West. Les rues et les ruelles, les coins et recoins et les quartiers périphériques de Bobo-Dioulasso ont reçu la visite des mutins avec à la clef, une fillette de quatorze ans tuée et de nombreux blessés par balles. Des hôtels pillés et des clients dépouillés, des femmes violées et nous en oublions. Rien n’a été épargné par les soldats mutins survoltés en cette nuit cauchemardesque du 01 juin 2011 à Bobo-Dioulasso.
Des tirs sporadiques en armes lourdes et légères ont accompagné malheureusement le sommeil des paisibles populations de Bobo-Dioulasso jusqu’au matin. Ces fameux mutins ont fini par envahir tous les quartiers de Bobo-Dioulasso de même que les périphéries de la ville.
Que de blessés par balles perdues et tenez-vous bien, ceux-ci se comptent par dizaines. Nous avons pu constater de visu ces nombreux blessés à l’occasion du passage de l’équipe gouvernementale dans la matinée du lundi 06 juin dernier à l’Hôpital Universitaire Sanou Souro de Bobo-Dioulasso.
Dans la matinée du jeudi 02 juin, le spectacle était encore inqualifiable jusqu’à l’arrivée des éléments du RSP « Régiment de Sécurité Présidentielle » depuis la capitale politique du Burkina Faso, entendez par là Ouagadougou dans les environs de 10h00.
Après quelques rounds d’observation et après avoir pris le soin d’encercler le camp militaire, les hommes de la sécurité présidentielle sont rentrés dans la danse en procédant purement et simplement au désarmement des mutins.
Selon une source généralement bien informée, le désarmement ne se serait pas passé aussi facilement qu’on aurait pu le croire.
Des courses poursuites ont eu lieu : six mutins furent tués et une bonne vingtaine grièvement blessés.
C’est vrai, ces jeunes soldats ont dépassé les bornes en terrorisant leur propre population dont ils sont censés garantir sa sécurité et nous pensons fortement qu’il fallait nécessairement une mesure forte pour mettre un terme à cette mutinerie, mais la question que nous sommes en train de nous poser, c’est s’il faut nécessairement poursuivre dans les sanctions extrêmes à l’encontre des mutins.
Comme certains le demandent, il faudrait éviter de telles solutions radicales à un moment où le Faso exalte la paix et la réconciliation pour favoriser un nouveau départ.
Seydou Diabo,
San Finna