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Libye
Libye : « Il s’agit de dominer l’économie mondiale »
Entretien avec le Prof. Francis A. Boyle (University of Illinois)
Spécialiste renommé du droit des gens, le Professeur Francis A. Boyle, qui enseigne à l’Université de l’Etat d’Illinois, critique la guerre amorcée en Libye. Propos recueillis par l’avocat munichois, Dr. G. Frey jr.
GFj : Professeur Boyle, nous Allemands, ne sommes guère satisfaits que les officiels de l’OTAN se soient rencontrés à Berlin pour discuter de la mise au point de leur stratégie face à la Libye. La France veut une intervention plus musclée dans le conflit. L’Allemagne ne participe pas aux frappes aériennes. Où se situe le droit ?
FAB : Je voudrais encourager expressément le gouvernement allemand, dans les propos que je vais énoncer ici, à se tenir éloigné de toutes les opérations militaires qui se dérouleront en Libye. La même position devrait valoir pour tous les projets concoctés par l’EUFOR, structure militaire européenne à laquelle appartient aussi l’Allemagne. L’Allemagne doit se tenir en dehors de toutes ces opérations parce qu’en réalité l’objectif est de s’emparer du pétrole libyen, non de garantir des droits ou de faire valoir le droit international. Cela n’a rien à voir avec les considérations d’ordre humanitaire que l’on nous invoque en nous parlant des misères du peuple libyen. La dernière fois que des soldats allemands se trouvaient en Libye, c’était avec la Wehrmacht de Rommel. J’espère que les souvenirs historiques relatifs à ces opérations nord-africaines pendant la seconde guerre mondiale feront en sorte que l’Allemagne actuelle s’abstiendra de se laisser entrainer dans toute intervention occidentale en Libye. Le rôle que joue aujourd’hui l’Italie est bien misérable (…).
Lorsque je dis que l’Allemagne ne doit pas davantage se laisser entrainer dans ce conflit, que ce soit en fournissant des bombardiers ou en livrant des troupes au sol, je pense que bon nombre d’Allemands suivent mon raisonnement (…).
GFj : La proposition d’armistice énoncée par l’Union Africaine a été rejetée par les rebelles libyens. Que faut-il en penser ?
FAB : Cette proposition a également été rejetée par Mme Clinton ! C’est exact. Mais si la situation militaire continue d’être bloquée, il va s’avérer un moment nécessaire de négocier. Il serait très utile alors de voir un Etat puissant en Europe, comme l’Allemagne, membre et de l’OTAN et de l’UE, qui puisse coopérer avec l’Union Africaine, pour obtenir une cessation des combats par des moyens pacifiques. L’Allemagne pourrait jouer un rôle important dès le moment où les protagonistes, même contre leur gré, se rendront compte que des négociations sont incontournables (…).
GFj : La Charte des Nations Unies, dans son article 2, paragraphe 7, stipule également que les Nations Unies ne sont pas compétentes pour intervenir dans les affaires intérieures d’un Etat…
FAB : Oui et cette interdiction est aussi valable pour le Conseil de Sécurité de l’ONU. Les résolutions de l’ONU n’autorisent jamais une quelconque intervention en faveur d’un changement de régime politique. Malgré cela, Mme Clinton, la France et la Grande-Bretagne ont exigé le départ de Kadhafi. Rien ne leur donnait l’autorisation de poser une telle exigence, si bien que nous pouvons parler d’une immixtion illégale dans les affaires intérieures de la Libye. De surcroît, cette exigence inconsidérée constituera un obstacle lors de toute solution négociée. Pour cette exigence, il n’existe donc aucun fondement légal.
GFj : La France et l’Italie ont déjà reconnu les rebelles libyens, regroupés dans le « Conseil National de Transition », que ces deux puissances reconnaissent désormais comme le gouvernement légitime de la Libye…
FAB : Cela aussi constitue une immixtion illégale dans les affaires intérieures de la Libye. Toutes les questions relatives à ce type d’immixtion ont été traitées par la Cour Internationale dans le cas du Nicaragua en 1986 : les rebelles libyens doivent être considérés, sur le plan du droit, comme le furent à l’époque les Contras nicaraguéens. L’Allemagne ne doit en aucun cas suivre le mauvais exemple de la France. Elle ne doit pas coopérer à l’action militaire et diplomatique française car celle-ci enfreint le droit des gens en exigeant qu’il soit procédé à un changement de régime en Libye.
Je dis et je répète que l’enjeu, dans les circonstances qui nous préoccupent ici, c’est le pétrole. La Libye possède d’énormes réserves de brut et de gaz naturel. Les raids de pillage de type impérialiste n’ont rien devant eux car le pays peut à peine se défendre. Et c’était déjà le cas avant que toute cette affaire ne se déclenche. Les néoconservateurs, ici aux Etats-Unis, ont remarqué, en jetant un coup d’œil sur la carte du monde : nous allons ramasser un gros paquet de pétrole et de gaz en Libye, en payant un prix très réduit. Pour comprendre, il faut jeter un regard rétrospectif sur l’histoire de la Libye : celle-ci est devenu un Etat après la seconde guerre mondiale, notamment par la grâce des Etats-Unis, qui se sont servi de l’ONU pour camoufler leurs intentions réelles. Les Américains se sont dit : nous allons hisser le bon roi Idriss sur le trône, qui sera un homme de paille parfait. Un peu plus tard, les grandes compagnies pétrolières britanniques et américaines sont arrivées sur le terrain et ont littéralement « piqué » les dividendes du pétrole au peuple libyen. Kadhafi organise un coup d’Etat en 1969, renverse le roi et chasse du pays les compagnies pétrolières britanniques et américaines. Il nationalise le pétrole, chasse les Américains de la base aérienne de Wheelus, qu’ils utilisaient pour contrôler et dominer toute la rive méridionale de la Méditerranée. Kadhafi a poursuivi son action en distribuant directement la rente pétrolière à son peuple. Toutes les statistiques nous montrent —et je l’ai aussi constaté de visu en Libye— que la Libye avait le niveau de vie le plus élevé d’Afrique. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni n’ont jamais pardonné Kadhafi. Voilà pourquoi nous assistons aujourd’hui à une tentative de se débarrasser définitivement de lui et de reprendre un contrôle total sur le pétrole libyen. C’est aussi la raison pour laquelle les Italiens se retrouvent là-bas : une grosse quantité du pétrole et du gaz libyens va vers l’Italie.
(entretien paru dans DNZ, n°17/2011, 22 avril 2011).
Spécialiste renommé du droit des gens, le Professeur Francis A. Boyle, qui enseigne à l’Université de l’Etat d’Illinois, critique la guerre amorcée en Libye. Propos recueillis par l’avocat munichois, Dr. G. Frey jr.
GFj : Professeur Boyle, nous Allemands, ne sommes guère satisfaits que les officiels de l’OTAN se soient rencontrés à Berlin pour discuter de la mise au point de leur stratégie face à la Libye. La France veut une intervention plus musclée dans le conflit. L’Allemagne ne participe pas aux frappes aériennes. Où se situe le droit ?
FAB : Je voudrais encourager expressément le gouvernement allemand, dans les propos que je vais énoncer ici, à se tenir éloigné de toutes les opérations militaires qui se dérouleront en Libye. La même position devrait valoir pour tous les projets concoctés par l’EUFOR, structure militaire européenne à laquelle appartient aussi l’Allemagne. L’Allemagne doit se tenir en dehors de toutes ces opérations parce qu’en réalité l’objectif est de s’emparer du pétrole libyen, non de garantir des droits ou de faire valoir le droit international. Cela n’a rien à voir avec les considérations d’ordre humanitaire que l’on nous invoque en nous parlant des misères du peuple libyen. La dernière fois que des soldats allemands se trouvaient en Libye, c’était avec la Wehrmacht de Rommel. J’espère que les souvenirs historiques relatifs à ces opérations nord-africaines pendant la seconde guerre mondiale feront en sorte que l’Allemagne actuelle s’abstiendra de se laisser entrainer dans toute intervention occidentale en Libye. Le rôle que joue aujourd’hui l’Italie est bien misérable (…).
Lorsque je dis que l’Allemagne ne doit pas davantage se laisser entrainer dans ce conflit, que ce soit en fournissant des bombardiers ou en livrant des troupes au sol, je pense que bon nombre d’Allemands suivent mon raisonnement (…).
GFj : La proposition d’armistice énoncée par l’Union Africaine a été rejetée par les rebelles libyens. Que faut-il en penser ?
FAB : Cette proposition a également été rejetée par Mme Clinton ! C’est exact. Mais si la situation militaire continue d’être bloquée, il va s’avérer un moment nécessaire de négocier. Il serait très utile alors de voir un Etat puissant en Europe, comme l’Allemagne, membre et de l’OTAN et de l’UE, qui puisse coopérer avec l’Union Africaine, pour obtenir une cessation des combats par des moyens pacifiques. L’Allemagne pourrait jouer un rôle important dès le moment où les protagonistes, même contre leur gré, se rendront compte que des négociations sont incontournables (…).
GFj : La Charte des Nations Unies, dans son article 2, paragraphe 7, stipule également que les Nations Unies ne sont pas compétentes pour intervenir dans les affaires intérieures d’un Etat…
FAB : Oui et cette interdiction est aussi valable pour le Conseil de Sécurité de l’ONU. Les résolutions de l’ONU n’autorisent jamais une quelconque intervention en faveur d’un changement de régime politique. Malgré cela, Mme Clinton, la France et la Grande-Bretagne ont exigé le départ de Kadhafi. Rien ne leur donnait l’autorisation de poser une telle exigence, si bien que nous pouvons parler d’une immixtion illégale dans les affaires intérieures de la Libye. De surcroît, cette exigence inconsidérée constituera un obstacle lors de toute solution négociée. Pour cette exigence, il n’existe donc aucun fondement légal.
GFj : La France et l’Italie ont déjà reconnu les rebelles libyens, regroupés dans le « Conseil National de Transition », que ces deux puissances reconnaissent désormais comme le gouvernement légitime de la Libye…
FAB : Cela aussi constitue une immixtion illégale dans les affaires intérieures de la Libye. Toutes les questions relatives à ce type d’immixtion ont été traitées par la Cour Internationale dans le cas du Nicaragua en 1986 : les rebelles libyens doivent être considérés, sur le plan du droit, comme le furent à l’époque les Contras nicaraguéens. L’Allemagne ne doit en aucun cas suivre le mauvais exemple de la France. Elle ne doit pas coopérer à l’action militaire et diplomatique française car celle-ci enfreint le droit des gens en exigeant qu’il soit procédé à un changement de régime en Libye.
Je dis et je répète que l’enjeu, dans les circonstances qui nous préoccupent ici, c’est le pétrole. La Libye possède d’énormes réserves de brut et de gaz naturel. Les raids de pillage de type impérialiste n’ont rien devant eux car le pays peut à peine se défendre. Et c’était déjà le cas avant que toute cette affaire ne se déclenche. Les néoconservateurs, ici aux Etats-Unis, ont remarqué, en jetant un coup d’œil sur la carte du monde : nous allons ramasser un gros paquet de pétrole et de gaz en Libye, en payant un prix très réduit. Pour comprendre, il faut jeter un regard rétrospectif sur l’histoire de la Libye : celle-ci est devenu un Etat après la seconde guerre mondiale, notamment par la grâce des Etats-Unis, qui se sont servi de l’ONU pour camoufler leurs intentions réelles. Les Américains se sont dit : nous allons hisser le bon roi Idriss sur le trône, qui sera un homme de paille parfait. Un peu plus tard, les grandes compagnies pétrolières britanniques et américaines sont arrivées sur le terrain et ont littéralement « piqué » les dividendes du pétrole au peuple libyen. Kadhafi organise un coup d’Etat en 1969, renverse le roi et chasse du pays les compagnies pétrolières britanniques et américaines. Il nationalise le pétrole, chasse les Américains de la base aérienne de Wheelus, qu’ils utilisaient pour contrôler et dominer toute la rive méridionale de la Méditerranée. Kadhafi a poursuivi son action en distribuant directement la rente pétrolière à son peuple. Toutes les statistiques nous montrent —et je l’ai aussi constaté de visu en Libye— que la Libye avait le niveau de vie le plus élevé d’Afrique. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni n’ont jamais pardonné Kadhafi. Voilà pourquoi nous assistons aujourd’hui à une tentative de se débarrasser définitivement de lui et de reprendre un contrôle total sur le pétrole libyen. C’est aussi la raison pour laquelle les Italiens se retrouvent là-bas : une grosse quantité du pétrole et du gaz libyens va vers l’Italie.
(entretien paru dans DNZ, n°17/2011, 22 avril 2011).
Côte d'ivoire
Licorne ou la loi du plus fort!!!
Les trois phases de l’intervention militaire française en Côte d’Ivoire.Première phase, fin mars : « La France a appuyé la conquête du sud du pays par les forces de Ouattara » (Canard Enchaîné, 6 avril 2011). Un officier supérieur, « proche de l’Élysée », vante « notre efficacité dans l’organisation de la descente sur Abidjan ». Un autre, « membre des services de renseignement », confie : « On a fourni des conseils tactiques aux FRCI [Forces républicaines de Côte d’Ivoire] », mais aussi « des munitions et des Famas ». Cette confidence rappelle le témoignage – forcément sujet à caution – d’un ancien com’zone de la rébellion, Abdoulaye Traoré, sur l’aide apportée par des officiers français en 2003, qui « signalaient les dispositifs de l’adversaire et distribuaient les armes à des points précis » (www.lebanco.net, 13 août 2010). Notons, lors de cette première phase, le très faible écho dans nos médias de la mort de Philippe Rémond, seule victime française (La Croix, 04 avril). Cette victime d’un assassinat – vraisemblablement ciblé – au lendemain de l’entrée des forces pro-Ouattara dans la capitale politique, Yamoussoukro, présentait sans doute le défaut d’avoir dénoncé, depuis longtemps, l’ingérence française dans la crise ivoirienne.
Deuxième phase, les bombardements par les hélicoptères de Licorne et de l’ONUCI. Après que les rebelles se furent regroupés à la lisière d’Abidjan, Ouattara a demandé à Ban Ki-moon la destruction des armes lourdes des forces de Gbagbo. Demande répercutée à Sarkozy, qui donne le feu vert. Les premières frappes de l’ONU, le 4 avril, concernent des camps militaires. Mais selon le Canard Enchaîné, les hélicos frappent aussi « au passage des objectifs aussi stratégiques que le CHU et un supermarché du quartier de Cocody » ! Autres cibles, le bâtiment de la radiotélévision, les bâtiments présidentiels et une base de bateaux-bus qui servaient à transporter les jeunes patriotes.Au bout d’une semaine de pilonnages répétés, et d’assauts, repoussés, des FRCI contre les forces de Gbagbo, l’assaut final a été donné. Les moyens utilisés selon l’amiral Guillaud, chef d’état-major des armées : quelques milliers d’obus de 20 mm, une dizaine de missiles HOT, une vingtaine de véhicules blindés et plus de 200 soldats français.Depuis son lancement en 2002, l’opération Licorne a coûté entre un et deux milliards d’euros. Quel retour sur investissement peut en attendre l’Élysée ?Christophe Barbier (LCI, 05 avril) donne des pistes. « Nous ferons payer la facture à ceux pour qui nous faisons ce travail difficile, douloureux, qu’est l’action militaire. D’abord nos alliés […] et puis les pays que nous libérons. La Libye, la Côte d’Ivoire, ce sont des pays qui ont des ressources. Ces pays nous rembourseront en avantages, notamment en matières premières, en énergie par exemple. Ils pourront aussi nous acheter des matériels militaires [...]. Licorne ou la loi du plus fort Nous allons, sans être cynique, améliorer nos matériels, améliorer nos méthodes. Avec l’expérience retirée de ces conflits, ça nous permettra d’être encore plus compétitif sur ce marché […] qu’est la vente des armes. »Ajoutons que le Canard, notant les équipements tout neufs des FRCI, rapporte des témoignages et documents montrant que « des proches de Ouattara ont monnayé, en 2009 et en 2010, d’importantes quantités d’or extraites des mines du Nord. Plusieurs tonnes ont été acheminées au Ghana voisin sous couvert de véhicules de... l’ONU. »Vous venez de lire un article du mensuel Billets d'Afrique 202 - Mai 2011Source:survie.org
Regardez la vidéo : L'axe du mal Licorne-Onuci-FRCI d’Alassane Ouattara
Deuxième phase, les bombardements par les hélicoptères de Licorne et de l’ONUCI. Après que les rebelles se furent regroupés à la lisière d’Abidjan, Ouattara a demandé à Ban Ki-moon la destruction des armes lourdes des forces de Gbagbo. Demande répercutée à Sarkozy, qui donne le feu vert. Les premières frappes de l’ONU, le 4 avril, concernent des camps militaires. Mais selon le Canard Enchaîné, les hélicos frappent aussi « au passage des objectifs aussi stratégiques que le CHU et un supermarché du quartier de Cocody » ! Autres cibles, le bâtiment de la radiotélévision, les bâtiments présidentiels et une base de bateaux-bus qui servaient à transporter les jeunes patriotes.Au bout d’une semaine de pilonnages répétés, et d’assauts, repoussés, des FRCI contre les forces de Gbagbo, l’assaut final a été donné. Les moyens utilisés selon l’amiral Guillaud, chef d’état-major des armées : quelques milliers d’obus de 20 mm, une dizaine de missiles HOT, une vingtaine de véhicules blindés et plus de 200 soldats français.Depuis son lancement en 2002, l’opération Licorne a coûté entre un et deux milliards d’euros. Quel retour sur investissement peut en attendre l’Élysée ?Christophe Barbier (LCI, 05 avril) donne des pistes. « Nous ferons payer la facture à ceux pour qui nous faisons ce travail difficile, douloureux, qu’est l’action militaire. D’abord nos alliés […] et puis les pays que nous libérons. La Libye, la Côte d’Ivoire, ce sont des pays qui ont des ressources. Ces pays nous rembourseront en avantages, notamment en matières premières, en énergie par exemple. Ils pourront aussi nous acheter des matériels militaires [...]. Licorne ou la loi du plus fort Nous allons, sans être cynique, améliorer nos matériels, améliorer nos méthodes. Avec l’expérience retirée de ces conflits, ça nous permettra d’être encore plus compétitif sur ce marché […] qu’est la vente des armes. »Ajoutons que le Canard, notant les équipements tout neufs des FRCI, rapporte des témoignages et documents montrant que « des proches de Ouattara ont monnayé, en 2009 et en 2010, d’importantes quantités d’or extraites des mines du Nord. Plusieurs tonnes ont été acheminées au Ghana voisin sous couvert de véhicules de... l’ONU. »Vous venez de lire un article du mensuel Billets d'Afrique 202 - Mai 2011Source:survie.org
Regardez la vidéo : L'axe du mal Licorne-Onuci-FRCI d’Alassane Ouattara